LE NUCLÉAIRE EN FRANCE EN 2021

Historique du nucléaire en France

La France est historiquement très active dans la recherche scientifique et s’est très tôt positionnée comme l’un des pays pionniers de la recherche en physique nucléaire.

Dès 1896, Henri Becquerel met en évidence le phénomène de la radioactivité. La première moitié du XXe siècle est ensuite marquée par de nombreuses avancées en physique atomique. Marie Curie découvre le radium et en 1939 son gendre Frédéric Joliot-Curie publie avec d’autres chercheurs français un article mettant en évidence le phénomène de réaction en chaîne de la fission de l’uranium. Ceux-ci commencent au Collège de France des expériences sur la libération d’énergie par fission nucléaire, mais ces recherches seront interrompues par la Seconde Guerre mondiale.

À la sortie de la guerre, la France décide de développer son nucléaire civil et militaire. Le CEA (Commissariat à l’Énergie Atomique) est alors créé avec Frédéric Joliot-Curie à sa tête et le premier réacteur nucléaire expérimental français voit le jour en 1956. A partir du milieu des années 1960, EDF est chargée de développer la filière nucléaire française avec des réacteurs à graphite UNGG (Uranium Naturel Graphite Gaz), qui seront finalement abandonnés au profit des réacteurs REP (Réacteur à Eau Pressurisée) de design américain.

> Qu'est ce que l'énergie nucléaire ?

Si le gouvernement avait déjà prévu d’augmenter les capacités nucléaires françaises à 13 GW, la raréfaction du charbon et le premier choc pétrolier de 1973 vont contraindre le gouvernement à accélérer le programme nucléaire pour assurer l'indépendance énergétique du pays qui disposera de 63 GW de nucléaire au début du XXIème siècle.

Portrait Joliot-Curie

Frederic Joliot-Curie

Quelle est la place du nucléaire dans la production d'électricité en France ?

L’accélération du programme nucléaire entraînera la mise en service de 58 réacteurs sur le territoire national entre 1978 et 1999.

Ce chiffre sera réduit à 56 en 2020 avec la fermeture des deux unités de Fessenheim. Ces 56 réacteurs sont répartis en 18 centrales et font de la France le deuxième pays producteur d'électricité d’origine nucléaire dans le monde derrière les Etats-Unis (95 réacteurs) et devant la Chine (50 réacteurs). La France reste cependant largement en tête en terme de proportion de nucléaire dans son mix électrique, puisque 70% de la production nationale est issue de cette source.

Cette très forte proportion de nucléaire permet à la France d’avoir l'électricité la plus décarbonée des grandes économies mondiales mais surtout d'être le seul pays ne disposant pas d’importantes capacités hydroélectriques ou géothermiques à avoir une électricité constamment sous la barre symbolique des 100 gCO2/kWh d'électricité produite.

> Avantages du nucléaire

Répartition des 56 réacteurs sur le territoire français

Carte des centrales nucléaires en France

Quel est l'avenir de l’énergie nucléaire en France ?

Ayant depuis longtemps fait ses preuves sur le plan climatique et assurant une indépendance énergétique au pays, le parc nucléaire français est néanmoins vieillissant.

Les premières centrales du parc actuel ont été mises en service dans les années 70, celles-ci seront probablement trop vieilles pour faire partie de notre mix énergétique au-delà de 2050. Elles devront être remplacées par de nouvelles centrales ou par des sources d'électricité renouvelables. La volonté affichée du gouvernement de réduire à 50% la part du nucléaire dans le mix énergétique en 2035 penche en faveur de la deuxième option, malheureusement influencée par les retards successifs du chantier de l’EPR de Flamanville.

Le renouvellement du parc nucléaire est néanmoins anticipé par EDF qui a appris de ses erreurs sur les premiers EPR. Le design a été revu et simplifié et l'électricien n’attend plus qu’un signal du gouvernement pour lancer la construction de 6 nouveaux EPR. Cependant cette décision reviendra au chef de l'Etat élu en 2022. En parallèle, le projet de SMR (Small Modular Reactor) français baptisé Nuward et porté par EDF, Naval Group, le CEA et TechnicAtome espère commercialiser de tels réacteurs à l’horizon 2030.

Les prochaines années seront donc déterminantes pour la filière nucléaire, puisque certaines décisions politiques décideront de la trajectoire énergétique de la France pour les trente années à venir.

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